Objectif Économies d’eau : les Français sont de plus en plus conscients d’avoir un rôle à jouer
Les usagers touchés dans leur vie quotidienne
Le C.I.eau observe les habitudes des consommateurs depuis 25 ans grâce à son Baromètre annuel d’opinion “Les Français et l’eau”. Cette étude permet de dresser un portrait type du consommateur soucieux des économies d’eau, son profil, ses nouveaux comportements et ses motivations
Ces changements de comportements visant à observer une une consommation sobre de l’eau sont de plus en plus perceptibles. L’année 2003, qui a cumulé canicule et sécheresse, a déclenché chez beaucoup de consommateurs une inquiétude sur la quantité d’eau disponible.
Depuis, les périodes de sécheresse se sont enchaînées et les Français sont désormais convaincus qu’ils peuvent être touchés par le manque d’eau, quelle que soit leur région, à horizon 10 à 20 ans. Les 3/4 des consommateurs ont désormais conscience que l’eau est une ressource à protéger.
L’année 2019, qui a battu des records en termes de réchauffement, a été marquée par la prise de conscience par une large majorité de consommateurs que le changement climatique aura un impact sur l’accès à l’eau. Ils sont aujourd’hui 9 sur 10 à en être convaincus.
Les usagers se sentent désormais touchés dans leur vie quotidienne. Ils sont également conscients de la pertinence des efforts individuels qu’il leur faut consentir. 86 % des Français reconnaissent, ainsi, qu’ils ont un rôle à jouer pour préserver les ressources en eau.
Les consommateurs sont nombreux à vouloir maîtriser leur consommation d’eau, mais leurs motivations évoluent. Les préoccupations économiques sont en recul, tandis que l’adoption de comportements éco-responsables est de plus en plus fréquemment citée.
Les comportements des usagers évoluent
Trois gestes sont particulièrement cités par les consommateurs :
- 92 % des personnes interrogées ont adopté la douche plutôt que le bain.
- Ils sont 9 sur 10 à faire la chasse aux fuites
- un peu moins de la moitié ont adopté des réducteurs de pression
Ces mêmes gestes ont été plébiscités par les internautes lors de la dernière campagne de sensibilisation du C.I.eau.
Enfin, le Centre d’information sur l’eau a identifié des signaux faibles de changement de comportements qui, s’ils prennent de l’ampleur, pourraient avoir un impact significatif sur la consommation d’eau.
Notons d’abord l’impact des périodes de confinement et de couvre-feu sur les comportements individuels.
Selon une étude réalisée par une marque de cosmétique*, 81 % des femmes et 71 % des hommes déclaraient se laver tous les jours avant la crise sanitaire. Aujourd’hui, ils ne seraient plus que 60 % des femmes et 59 % des hommes à en faire autant. Il en va de même pour l’hygiène capillaire. Cela peut sembler anecdotique, mais en passant d’une douche quotidienne à une tous les 3 jours, ce sont 14 000 litres d’eau par an et par usager qui pourraient être économisés. De quoi faire réfléchir !
Ces tendances se trouvent renforcées d’une part par les recommandations des dermatologues et qui conseillent désormais de prendre une douche tous les trois jours, et pas des mouvements de consommateurs tels que le body positivisme, qui gagne de l’ampleur notamment auprès des jeunes femmes, et qui les encouragent à s’accepter telles qu’elles sont.
Enfin, on constate un début de remise en cause sur le lavage fréquent du linge. D’après une étude récente réalisée par une marque d’électroménager, 90 % des vêtements seraient lavés plus tôt que nécessaires.
Réduction générale des interactions sociales, mouvements sociétaux, recommandations médicales : on assiste à remise en cause des normes d’hygiène et d’esthétique traditionnelles. Faut-il s’en réjouir ? Si cela ne reste pas à l’état d’anecdote, cela peut contribuer à une utilisation sobre de l’eau.
Les consommateurs sont de mieux en mieux informés et leur bonne volonté est réelle, il faut l’employer !
* “Enquête sur l’impact des confinements sur l’hygiène et les pratiques capillaires des Français(es)” – Etude Ifop pour Unbottled, réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 9 au 12 avril 2021 auprès d’un échantillon de 2 027 personnes, représentatif de la population âgée de 18 ans et plus et résidant en France métropolitaine.