Le point sur la qualité de l’eau qui coule de nos robinets
Notre eau du robinet est sous le contrôle constant des pouvoirs publics et des opérateurs.
97,8 % de la population a été alimentée par de l’eau respectant, en permanence, les limites de qualité fixées par la réglementation pour les paramètres microbiologiques (Direction Générale de la Santé août 2018).
Sur le site du Centre d’information sur l’eau, vous trouverez de nombreuses informations sur le processus strict de contrôle de l’eau.
L'exigence de qualité
Il n’existe plus à l’état naturel d’eaux conformes aux exigences de potabilité actuelles. L’eau que nous consommons en France provient à 62 % d’eaux souterraines (récoltées par captage ou forage) et à 38 % d’eaux de surface (fleuves, rivières et lacs).
Depuis la ressource naturelle, en passant par l’usine de potabilisation et le réseau de distribution, jusqu’au robinet, le traitement de l’eau et ses contrôles garantissent la qualité. Ainsi, l’eau que nous consommons doit répondre à 70 critères de qualité sanitaires ou environnementaux.
Des normes strictes
Parmi les paramètres contrôlés dans l’eau du robinet, on distingue :
- les limites de qualité, impératives, qui concernent des substances pouvant avoir une répercussion sur la santé
- les références de qualité, qui sont des indicateurs reflétant le bon fonctionnement des installations de production d’eau potable.
Les dépassements de courte durée des valeurs guides ne signifient pas nécessairement que l’eau est impropre à la consommation. Cependant les consommateurs doivent impérativement être informés, puisque des personnes plus fragiles peuvent courir un risque à court terme (femmes enceintes, bébés…).
18,5 millions d'analyses par an*
L’eau délivrée au robinet est surveillée de façon très stricte. Elle subit un premier contrôle sanitaire au moment de son captage puis tout au long de son traitement de potabilisation, jusqu’à la distribution. Ces contrôles très encadrés permettent de prendre le plus rapidement possible les mesures nécessaires en cas de non-conformité.
Les contrôles officiels sont assurés par les autorités sanitaires – les Agences Régionales de Santé -, et sont complétés par ceux de l’exploitant du service de l’eau, qu’il s’agisse d’une régie municipale ou de l’entreprise délégataire qui assure cette mission de traitement et de distribution de l’eau.
En cas de dépassement des normes de qualité de l’eau de robinet, l’Agence Régionale de Santé (ARS) évalue les éventuels risques sanitaires et le préfet peut décider de prononcer une décision de restriction, même partielle (ex : pour les enfants en bas âge et les femmes enceintes) de la consommation d’eau. La population est immédiatement informée par les autorités sanitaires locales de la conduite à tenir.
Outre les auto-contrôles réalisés par les entreprises de l’eau, les Agences Régionales de Santé (ARS) sont chargées des prélèvements officiels : 18,5 millions* de prélèvement ont été effectués en 2017.
Les entreprises de l’eau suivent également de très près la qualité de l’eau qu’elles produisent et distribuent. Elles ont effectué plus de 9,3 millions d’analyses en 2017.
* DGS, 2017
La protection des zones de captage : un enjeu de santé publique
Au-delà des traitements et des contrôles de l’eau délivrée au robinet, une meilleure protection des ressources naturelles utilisées pour la produire est également indispensable, pour en garantir durablement la qualité.
Les conclusions de la première séquence des Assises de l’eau, consacrée aux réseaux d’eau et d’assainissement, communiquées par le gouvernement en août 2018, se sont précisément penchées sur cet enjeu. Ainsi, l’un des trois objectifs prioritaires du gouvernement est la protection des captages d’eau potable pour garantir une eau de qualité à la source : 1 000 captages doivent disposer d’ici fin 2021 d’un plan d’actions pour la reconquête de la qualité de l’eau.
En amont de ces Assises de l’eau, Le Centre d’information sur l’eau a d’ailleurs interrogé les Français dans le cadre d’une enquête menée, du 8 au 12 mars 2018 par Tns-Sofres, notamment sur leur perception de la qualité de l’eau.
Les objectifs prioritaires exposés par le gouvernement à l’issue du premier round des Assises de l’eau sont clairement apparus en résonance des souhaits prioritaires exprimés par les Français, que ce soit le suivi de la qualité de l’eau distribuée, la préservation des ressources, ou la lutte contre les effets du réchauffement climatique.