Vous avez dit potable ?
Selon le dictionnaire Larousse, l’adjectif potable définit une boisson qui peut être bue sans danger. Pour les autorités sanitaires, une eau potable est une eau qui respecte les normes qui fixent les teneurs limites pour un certain nombre de substances nocives.
Eau potable : eau que l’on peut boire sans risque pour la santé
On peut retrouver dans l’eau des matières polluantes qui peuvent être plus ou moins nocives pour la santé. Tout le travail de production d’eau potable est de les éliminer pour que la concentration finale en telle ou telle substance soit tellement faible qu’elle ne met pas en danger la santé du consommateur.
Des substances à la nocivité différenciée
Tout d’abord, une eau potable doit être exempte de bactéries, de virus et d’organismes parasites, car les risques sanitaires liés à ces micro-organismes sont grands et à court terme. Dans le passé, quand l’eau courante était inexistante et qu’il fallait s’approvisionner à la rivière ou au puits, les épidémies mortelles étaient régulières. L’eau potable ne doit contenir certaines substances chimiques qu’en quantité limitée : nitrates, phosphates, métaux lourds, hydrocarbures, pesticides.À contrario, la présence d’oligo-éléments est jugée nécessaire car il sont indispensables à la bonne marche de l’organisme.Enfin, on conserve un minimum de sels minéraux pour que l’eau potable ait un goût agréable.
Comment se détermine la toxicité d’une substance
Des substances chimiques sont toxiques à court terme ou peuvent avoir des effets cumulés à long terme, Pour le déterminer, on peut soit tester ces substances sur des cellules animales ou humaines ou sur des animaux, c’est l’expérimentation, soit suivre l’état de santé de populations exposées à certaines d’entre elles et à le comparer à des populations vivant dans des conditions semblables mais non exposées à ces mêmes substances., c’est l’épidémiologie. Aujourd’hui, il est quasi impossible de déterminer les effets à long terme (plusieurs dizaines d’années) des substances cancérogènes.
La dose limite est fixée pour que son effet, estimé en terme de probabilité de risque sur une très large population, soit très faible. On tient compte d’une consommation journalière de 2 litres d’eau sur une vie entière et de la vulnérabilité des enfants et des nourrissons. Les normes peuvent être modifiées en fonction des progrès scientifiques et techniques.
Tous les pays n’adoptent pas les mêmes normes
Certains pays édictent leurs propres normes. D’autres adoptent celles fixées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). C’est le cas pour l’Europe communautaire. 63 paramètres contrôlent la qualité de l’eau potable des Européens. Les normes continuent à évoluer pour répondre à toujours plus d’exigence. C’est ainsi que la Commission européenne vient d’entrer dans un processus de refonte de la Directive relative à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine.