«Les Français et l’eau» 20e édition ©Baromètre CIEAU / TNS-SOFRES 2016
©Baromètre CIEAU / TNS-SOFRES 2016 «Les Français et l’eau» 20e édition
Le niveau de confiance en la qualité de l’eau du robinet reste stable, à un niveau élevé (81 % ). Il repose notamment sur deux fondamentaux :
- Les normes et les contrôles qui encadrent l’eau du robinet. 97 % des Français savent que l’eau est soumise à des contrôles et qu’elle est encadrée par des normes. Ils sont d’ailleurs plus nombreux, cette année, à considérer que les contrôles de qualité sont suffisants (67 % vs 60 % en 2015).
- La confiance en l’action des exploitants du service de l’eau. On relève une confiance accrue envers la commune, ou groupement de communes (80 % vs 75 % en 2015) et envers les entreprises spécialisées (72 % vs 65 % en 2015) pour assurer la qualité de l’eau. Ceux qui n’ont pas confiance en l’eau du robinet (19 % ) avancent des raisons liées à la qualité (présence de chlore, de calcaire ou de produits chimiques), mais aussi au manque d’information, notamment sur les traitements de l’eau.
La perception du prix du service de l’eau s’améliore
38 % des Français (vs 33 % en 2015) estiment qu’elle est plutôt « bon marché ». Soit une hausse de 5 points par rapport à 2015. 62 % (vs 67 % en 2015) pensent qu’elle est plutôt chère. Même tendance, à la baisse de 4 points, pour ceux qui estiment qu’elle augmentera (84 % vs 88 % ), dans les années à venir.
La grande majorité des Français (92 % ) sait que le prix du service de l’eau varie selon les régions. Une plus grande proportion qu’en 2015 (53 % vs 47 % ) sait que cette variation est, entre autres, liée au traitement nécessaire selon la qualité de la ressource. L’augmentation du prix du service de l’eau à l’avenir est en premier lieu imputée à un besoin croissant de traitements, puis à l’augmentation du coût de la vie, aux problèmes de pollution et à une nécessité accrue de recherche et d’analyses.
Malgré une légère amélioration, le prix au m3 est toujours mal connu (69 % vs 72 % en 2015 ne le connaissent pas). Le prix annoncé par ceux qui avancent un chiffre, reste encore largement surestimé : 5,50 € (vs 3,70 € base INSEE décembre 2015).
La facture d’eau est considérée comme plutôt facile à comprendre par la plupart des usagers qui la reçoivent. Une plus grande majorité, cette année, estime qu’elle précise bien le détail des postes facturés (81 % vs 78 % ).
Les dispositifs de solidarité pour régler les factures sont connus par près d’un Français sur trois (30 % ). Un chiffre notable si l’on considère que seuls 3 % déclarent avoir déjà fait appel à ces dispositifs.
Un tiers (33 % ) admet ne pas savoir à qui s’adresser, pour obtenir une aide en cas de difficultés pour payer sa facture. 44 % s’adresseraient aux services sociaux de la collectivité, 32 % aux services sociaux du département, 22 % au gestionnaire de l’eau.
Quand on l’interroge sur son adhésion aux principes de solidarité, l’opinion reste plutôt divisée. Cependant, on note une progression assez sensible de la disposition à contribuer aux mesures en faveur des plus démunis : 54 % (vs 45 % en 2015) sont désormais favorables au principe d’instaurer un prix du service de l’eau, fixé selon les revenus. Un peu plus de la moitié (56 % ) contre les deux tiers (67 % ), en 2015 ne sont pas d’accord, pour payer l’eau plus cher, afin de contribuer à la solidarité pour les personnes en difficulté.
Les Français se déclarent unanimement attentifs (90 % ) à leur consommation d’eau
L’attention portée aux quantités d’eau consommées reste toujours motivée par l’argument économique. Ils semblent plus enclins cette année, à surveiller leur consommation pour contribuer à la préservation des ressources en France (30 % vs 25 % en 2015) et un peu moins pour participer à la sauvegarde de la planète (24 % vs 20 % en 2015).
L’importance de la préservation des ressources en eau ne fait pas débat (98 % d’accord).
Tout comme la nécessité de dépolluer des eaux usées pour protéger la nature (99 % ). Les Français sont un peu moins nombreux à considérer que la pollution des ressources en eau a un impact sur le prix de l’eau (87 % vs 90 % )… même si cette prise de conscience fait quasiment l’unanimité. Une grande majorité (69 % ) est toujours convaincue que les ressources sont polluées et 63 % imaginent que dans les années à venir, leur qualité va se dégrader. Seuls un peu moins d’un quart des Français (24 % vs 27 % ) pensent qu’elle va rester stable.
Les déclarations de consommation, d’eau du robinet comme d’eau en bouteille, similaires à 2015.
66 % déclarent boire de l’eau du robinet, et 47 % de l’eau en bouteille, tous les jours ou presque. Les Français restent, avant tout, des buveurs mixtes : 74 % consomment les deux types d’eau.
Les raisons avancées de boire de l’eau du robinet sont, avant tout, liées à des motifs de commodité d’usage (58 % ), suivies par les raisons économiques (54 % ), de qualité sanitaire (38 % ) et de confiance (35 % ). 24 % avancent des justifications écologiques, du fait de l’absence d’emballage.
Les motivations de boire de l’eau en bouteille sont plus hétérogènes : le goût (39 % ) et la confiance (39 % ) sont les premières raisons citées. Cette année, les Français sont légèrement moins nombreux à évoquer la praticité (38 % vs 43 % ).
Les raisons de ne pas boire l’une ou l’autre eau tiennent essentiellement à une affaire de goût pour l’eau du robinet et à des raisons économiques pour l’eau en bouteille.
Près d’un Français sur deux (47 % ) recherche plus d’information
Même tendance que l’année passée concernant les domaines sur lesquels ils souhaitent prioritairement être informés : la qualité, pour plus de la moitié d’entre eux, assez nettement devant le prix ou le moyen de faire des économies d’eau.
On remarque cette année une augmentation de la proportion de Français (60 % vs 55 % ) qui déclare avoir pris connaissance de la fiche ARS (Agence Régionale de Santé), synthèse sur la qualité de l’eau accompagnant une fois par an les factures d’eau.
Un certain nombre d’idées reçues ou méconnaissances, perdurent. La moitié des Français (50 % ) donne toujours une réponse erronée concernant le devenir des eaux usées, pensant à tort qu’elles sont directement transformées en eau potable et non dépolluées avant d’être rejetées dans le milieu naturel. Bien qu’une large majorité de Français (89 % ) sache que l’eau a subi des traitements afin d’être potable, 73 % pensent que l’eau potable existe à l’état naturel, une conviction encore plus forte qu’en 2015.