La lutte contre les algues vertes passe aussi par des détergents écologiques
Depuis le 1er janvier 2015, l’utilisation des phosphates et autres composés du phosphore dans les détergents textiles et dans ceux pour lave-vaisselle est limitée (0,4 g par dose recommandée pour les premiers et 0,2 g pour les seconds). Cette mesure participe à la lutte contre l’eutrophisation des milieux aquatiques et contre le surcoût lié au traitement de ces substances dans les stations de dépollution des eaux usées.
L’eutrophisation des milieux aquatiques
L’eutrophisation est due à la croissance excessive d’algues et à la diminution d’oxygène sous la pression d’apports trop importants de nutriments. S’il est entendu que l’activité agricole est la principale source de pollution par le phosphore, les détergents arrivent en troisième position. On évalue la pollution par les phosphates entre 2 et 3 grammes par habitant et par jour (source Onema Cemagref 2009). Les phosphates sont utilisés dans les détergents parce qu’ils neutralisent l’action du calcaire en adoucissant l’eau lors des lavages.
Le coût de la pollution par les phosphates
Le déphosphatation des eaux usées est imposée par une directive européenne pour lutter contre l’eutrophisation et ainsi améliorer l’état des ressources en eau. Pour la majorité des stations de dépollution, les traitements physiques ou biologiques sont insuffisants pour respecter la réglementation. Il faut alors adjoindre un traitement chimique. Celui-ci implique alors des coûts supplémentaires de travaux d’aménagement, d’achat de réactifs et de surcoûts énergétiques difficilement absorbables par les petites stations de traitement des eaux usées. De plus, cela entraîne une répercussion sur la facture du consommateur. Hors, le poste « eaux usées » représente déjà 34 % du montant total de la facture.