Particules de plastique : on vous en parle sur Europe 1
Des microparticules de plastique dans l’eau du robinet de 14 pays
Au coeur des interrogations sur les ondes d'Europe 1
Une étude américaine aux résultats préoccupants ?
Début 2017, des chercheurs de l’Université du Minnesota et de l’Université de l’État de New York ont collecté 159 échantillons d’eau potable prélevée au robinet dans 14 pays comme l’Ouganda, l’Inde, l’Indonésie, l’Équateur, les États-Unis ou encore la France. Leur analyse est reportée dans un rapport intitulé « Invisible : le plastique à l’intérieur de nous » et démontre que « 83 % des échantillons contenaient des particules de plastique ».
Elisabeth Assayag, chroniqueuse de l’émission « Bonjour la France » sur Europe 1, assure que « les chercheurs ont fait le calcul, et si on considère qu’une personne boit 2 à 3 litres d’eau par jour, eh bien cette même personne pourrait ingérer 3 à 4000 microparticules de plastique chaque année« . Il est à préciser que « La densité la plus élevée de plastique a été trouvée en Amérique du Nord et les plus basses dans les pays européens (dont la Grande-Bretagne, l’Allemagne et la France) »
Que conclure de cette étude concernant la qualité de l’eau du robinet en France ?
Le Docteur Beaulieu, interrogé par Elisabeth ASSAYAG, déclare « On vit dans un monde entouré de matières plastiques et que donc, forcément, il y a une libération de ces microfibres qui peut se retrouver un petit peu partout autour de nous. L’eau du robinet en France est sans doute le produit alimentaire le plus contrôlé, il répond à des dizaines et des dizaines de critères de qualité. De nombreux composés, même de très très petite taille, peuvent bénéficier de techniques de filtration qui sont extrêmement performantes, donc aujourd’hui, vraiment, pas d’inquiétude pour l’eau du robinet. Bien évidemment, comme toute problématique liée à la santé, de nouvelles études sont toujours nécessaires, ce que rappelle d’ailleurs ce travail, aujourd’hui, sans doute, faut-il mener des recherches sur les répercussions possibles sur la santé de ces microfibres, mais aujourd’hui, en tout cas, pas d’affolement par rapport à l’eau du robinet. Encore une fois, je crois que ce qui est important dans la lecture de cette étude, c’est de lire un peu, derrière l’exemple qui est pris là, pour comprendre que le problème posé c’est plus le problème, globalement, environnemental. »
Si Daphné Burki reconnaît le caractère rassurant de l’intervention du Docteur Beaulieu, elle ne s’interroge pas moins sur le cœur du « vrai problème qui est environnemental »
Alors, peut-on boire l’eau du robinet les yeux fermés ?
En effet, cette découverte interroge sur notre consommation même de l’eau du robinet. Doit-on filtrer l’eau ? Opter plutôt pour l’eau en bouteille ? Elisabeth ASSAYAG, précise qu’après une période d’absence, par exemple, lorsque vous rentrez de vacances, il vaut mieux laisser couler l’eau, de préférence de l’eau froide, pour évacuer les particulies qui ont stagné dans les tuyaux. « Il faut toujours, toujours, préférer l’eau froide à l’eau chaude, même pour les préparations culinaires, parce que dans le réseau d’eau chaude il y a forcément de l’eau stagnante, tiède, et là ça peut favoriser des germes. »