Ecophyto ou comment réduire la pollution de l’eau
D’où vient la pollution de l’eau ?
L’agriculture, l’industrie, les collectivités, mais les particuliers aussi, utilisent quotidiennement des produits phytosanitaires, (herbicides, pesticides et biocides) qui constituent des polluants majeurs pour l’eau. Un réseau d’observation et de contrôle a donc été mis en place dans de nombreux pays pour limiter cette pollution et trouver des moyens concrets de la réduire.
En effet, qu’il s’agisse des mers, des estuaires, des nappes souterraines, de la rosée, ou encore des brumes ou des brouillards, l’eau sous toutes ses formes peut être contaminée par les produits cités ci-dessus et doit donc être systématiquement dépolluée avant de pouvoir être utilisée.
Les origines de la contamination de l’eau sont multiples. Bien que les principales sources de contamination résident dans l’agriculture et l’industrie, l’utilisation ménagère de certains produits (les désherbants par exemple) peut également y contribuer. Ces derniers se diffusent soit par ruissellement vers les eaux de surface, soit par infiltration dans les eaux souterraines.
Qu’est-ce que l’écophyto ?
Afin de palier à ces problèmes de pollution de l’eau, une initiative a été lancée en 2008 par le Ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, à la suite du Grenelle de l’Environnement. Ce plan vise en effet à réduire progressivement le recours aux produits phytosanitaires, c’est-à-dire aux pesticides.
Pour ce faire, le défi Ecophyto est de conduire un ensemble d’actions sur le terrain et de mettre une source d’information et de formation à la disposition des professionnels, tout en continuant à assurer un niveau de production élevé tant en quantité qu’en qualité. A terme, le plan vise à réduire la dépendance des exploitations aux produits de protection des plantes.
Mais quelles sont les actions réellement mises en œuvre pour atteindre ces objectifs ? La plus importante d’entre elles est sans nul doute, la création du Certiphyto, une formation destinée aux agriculteurs visant à une utilisation plus responsable des pesticides. A ce jour, plus de 200 000 professionnels ont déjà obtenu leur certificat. Parallèlement, un vaste réseau de fermes pilotes a été mis en place afin de mutualiser les bonnes pratiques liées à l’utilisation de produits phytosanitaires. Ces créations sont secondées par la diffusion de bulletins de santé du végétal qui alertent les professionnels en cas de présence de parasites sur leurs exploitations.
L’État participe activement à ces mesures. En effet, plus de 300 agents contrôlent l’utilisation des pesticides sur l’ensemble du territoire pour garantir la sécurité sanitaire des consommateurs. De plus, un plan de fiscalité incitative est actuellement à l’étude. Il fera évoluer la redevance sur les produits phytopharmaceutiques et favorisera les démarches vertueuses des producteurs.
Photo : Liane Auger@Flickr