La gestion transfrontalière de l’eau
Le 6e Forum Mondial de l’Eau de Marseille a marqué l’implication grandissante des pays du monde à vouloir mener à bien, une politique de gestion transfrontalière de l’eau. L’eau coule naturellement au-delà des frontières. Elle peut par exemple, former sa source dans un pays et finir sa course dans un autre. C’est pourquoi la gouvernance de l’eau est encouragée entre les pays d’un même plan ou cours d’eau (rivière, fleuve, lac, mer, océan, aquifère).
C’est à l’occasion de ce dernier Forum Mondial de l’Eau, que les communautés de l’eau du monde entier se sont réunies en mars dernier, pour partager leurs visions, leurs ambitions, leurs connaissances et leurs expériences sur les nouvelles ententes de la gestion de l’eau. L’Unesco, la Commission Européenne et la CEE ONU, le Réseau International des Organismes de Bassin (RIOB) ont particulièrement contribué à la bonne organisation du Forum.
Les bonnes pratiques listées par les pays expérimentant les premiers bassins en présence, vont permettre de guider les futurs états désireux de mettre en place un partenariat transfrontalier. Par ailleurs ces expériences ont soulevé l’intérêt de l’intervention d’organismes internationaux dans la fluidité des échanges entre pays. Il est primordial que l’organisation des bassins transnationaux n’engendre pas de conflits ou de tensions entre les pays, ce qui mettrait en péril le bon fonctionnement de la gestion transfrontalière de l’eau.
Depuis 1960 des progrès ont été constatés. Pourtant depuis 1990, les chiffres ont pris une tout autre ampleur marquant ainsi les effets positifs de la gestion transfrontalière de l’eau. Il est donc impératif d’œuvrer pour trouver les investissements qui permettront demain la consolidation et la protection des étapes clefs du cycle de vie de l’eau, s’agissant du financement pour effectuer de grandes enquêtes ou la formation d’experts de l’eau.
C’est en travaillant « main dans la main » que les pays pourront acter une vraie politique de protection de l’écosystème et de développement durable. Tous les secteurs et les citoyens doivent se sentir concernés par la gestion transfrontalière de l’eau. Les activités agricoles, le secteur de la santé, les services de l’eau potable, les fournisseurs d’énergie, les transporteurs, les pêcheurs et tous les habitants doivent être considérés dans la bonne démarche de la gestion transfrontalière de l’eau.
Lors du 6e Forum Mondial de l’eau, la France a montré l’exemple et s’est engagée dans un partenariat avec la Chine pour une gestion transfrontalière du bassin du fleuve Hai. Au niveau national, les douze Bassins français ont signé une clause de solidarité internationale à hauteur de 1% du budget des Agences de l’Eau métropolitaines. Retrouver tous les contenus du Forum Mondial de Marseille sur ce site.
La gestion transfrontalière de l’eau va permettre de partager rapidement les nouvelles découvertes et d’accélérer les progrès techniques au vu de relever les défis environnementaux de demain.
© Biletskiy Evgeniy – Fotolia.com