Eau et sécurité sanitaire : orientation 2012

Environnement, travail et alimentation sont les trois domaines de compétences de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES). Son objectif est d’assurer la sécurité sanitaire humaine. Cette année, l’orientation stratégique de travail de l’ANSES, dans sa mission de santé environnement, portera sur les sujets majeurs (tels que : perturbateurs endocriniens, nanomatériaux, champs électromagnétiques…) assujettis à un haut degrés d’incertitude face aux dangers qu’ils représentent. La vocation de cet établissement public est de rendre accessible son expertise scientifique et technique à la société et aux autorités compétentes.

Plus particulièrement, sur l’évaluation des risques liés aux expositions relatives aux milieux « eau », Le Centre d’information sur l’eau relève quatre problématiques, lesquelles feront l’objet de recherches :

1. Pour les usages particuliers : la préservation quantitative des ressources en eau, enjeux importants dans la réutilisation ou le recyclage de l’eau. Pour les usages domestiques : les risques sanitaires relatifs à l’irrigation par aspersion d’eaux usées traitées ou à la réutilisation des eaux grises elles aussi traitées. Pour les stations d’épuration : la qualité microbiologique des eaux pour les usages sensibles en aval sera aussi expertisée,
2. Les risques sanitaires liées aux baignades spécifiques (celles-ci traitées par la filtration naturelle),
3. Les risques liés aux résidus de médicaments liés à un usage vétérinaires et humains qui concernent à la fois le domaine santé environnement que santé alimentation,
4. Les évaluations de risques sanitaires particulières tels que des micro-organismes spécifiques (amibes libres et eaux récréatives). D’une manière générale, l’ANSES souhaite mettre en commun toute sa documentation sur les enjeux sanitaires en rapport aux proliférations d’algues ou de type cyanobactéries.

La mission de l’ANSES portera cette année sur l’évaluation des risques d’une part, notamment envers les populations les plus sensibles (femmes et enfants, et plus particulièrement femmes enceintes) et l’évolution des expositions associées au développement des techniques ou des usages d’autre part. Par ailleurs, les expositions intégrées multi-sources des populations pour certains polluants environnementaux, perturbateurs endocriniens ou pesticides feront l’objet de sérieuses enquêtes.

Notons que le questionnement sur les résidus de pesticides et des expositions induites des populations à travers les milieux environnement et alimentation ou associés aux usages domestiques reste le point central. L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire a par ailleurs ouvert de nouveaux travaux, qui nous permettrons d’en savoir plus sur l’évaluation des risques pour les travailleurs du secteur agricole.

Source photo : marie-line-reynaud.com