En France, quelles sont les ressources en eau ?
Date de publication : 1 février 2017 | Dernière modification : 15 juillet 2024
Les différentes ressources
Nappes souterraines, cours d’eau, lacs… sont des ressources naturelles. Ces sources potentielles d’approvisionnement ont pour rôle de satisfaire les besoins en eau domestiques ou économiques. Une ressource créée par l’homme sera, elle, considérée comme étant artificielle. C’est le cas des plans d’eau ou des canaux. Les eaux littorales peuvent aussi constituer une ressource en eau notamment dans certaines régions côtières, par exemple pour un usage domestique après dessalement ou pour alimenter des bassins d’aquaculture marine. En revanche, soulignons qu’une citerne ou un puits ne sont pas des ressources mais des dispositifs de stockage.
Des ressources importantes en eau
En moyenne, on recense 480 milliards de m3 de précipitations pour le territoire français chaque année. Nous pouvons également comptabiliser 270 000 kilomètres de cours d’eau permanents et des nappes souterraines estimées à 2 000 milliards de m3. Sur la base de ces chiffres, on peut considérer que la France dispose de ressources en eau considérables.
Que deviennent les précipitations ?
Un réseau hydrographique très dense
L’ensemble des cours d’eau en France représente une longueur totale de 270 000 km. Les bassins versants des quatre principaux fleuves français, la Garonne, la Loire, le Rhône et la Seine, drainent 63 % des eaux du territoire. Le reste du territoire français est occupé par de nombreux bassins côtiers, comme l’Adour, la Charente, la Somme et le Var, ou par des bassins qui alimentent des fleuves internationaux, en particulier le Rhin et l’Escaut. Au-delà du niveau tout à fait satisfaisant des précipitations et de l’écoulement total, la France jouit aussi de très bonnes capacités naturelles de stockage, grâce aux chaînes de montagnes et à d’importants aquifères souterrains.
Apportons une nuance à ces moyennes rassurantes. En effet, toutes les régions françaises ne sont pas logées à la même enseigne. Il faut aussi prendre en considération le niveau et la régularité de la pluviométrie (qui varie de 0,5 à 2 mètres/an selon les régions), la présence ou non d’aquifères souterrains importants, les niveaux d’écoulement (de 1 à 10) et celui des prélèvements. À titre d’exemple, la Bretagne est connue pour sa faible richesse en ressources souterraines, du fait de son sol granitique. Il est donc nécessaire pour cette région d’avoir recours aux ressources superficielles pour l’essentiel de sa production d’eau potable. A contrario, sur le pourtour méditerranéen, le climat est plus sec et sujet à de violentes variations de pluviométrie. Dans un grand quart Sud-Ouest du pays, les forts besoins consécutifs à l’augmentation des surfaces irriguées entraînent des risques de sécheresses. D’où, parfois, la nécessité de restreindre les usages par arrêtés préfectoraux ou de prévoir des équipements (barrages, réservoirs, autres forages).
Dernier point, le réchauffement climatique en cours pourrait accroître des évènements hydrologiques exceptionnels (inondations, pluies intenses, tempêtes, sécheresses) qui risquent d’induire à long terme des contraintes sur les ressources en eau et leurs utilisations notamment en été.
Sommes-nous en train d'épuiser nos ressources en France ?
En France, la ressource en eau est largement disponible. Il reste que des tensions peuvent être observées localement et ponctuellement mais cela ne veut pas dire qu’il y a un épuisement des stocks.